Un chantier inédit sous le viaduc de MontLouis

Pour intervenir sur le viaduc de MontLouis, ONF Vegetis a dû s’adapter à un environnement atypique, la Loire. L’objectif principal de cette intervention, demandée par SNCF Réseau, était de retirer 380 arbres ayant poussé autour des onze piles du pont. Ces végétaux représentaient un obstacle à la surveillance et à la sécurisation de cet ouvrage d’art ferroviaire essentiel à la ligne Paris-Bordeaux.

 L’accès au chantier a présenté de nombreux défis logistiques. Les ouvriers ont été formés à la conduite de barques pour naviguer jusqu’aux piles du pont, une méthode peu conventionnelle mais efficace. Cette approche a permis d’intervenir au plus près des structures tout en minimisant l’impact environnemental sur la Loire et ses alentours.

Le déplacement des arbres coupés sur ce chantier fluvial représentait un véritable défi technique. Pour le relever, ONF Vegetis a innové en utilisant pour la première fois une méthode de débardage par câble, particulièrement adaptée aux environnements difficiles.

Un câble-mat a été tendu entre les deux rives du viaduc, permettant aux ouvriers d’attacher les arbres coupés et de les transporter rapidement et en toute sécurité vers la rive. Ce système novateur, combinant efficacité et sécurité, a été mis en œuvre grâce à un partenariat avec l’ONF et l’appui d’ouvriers expérimentés de la SAS Belhassam. 

Situé dans un espace protégé classé Natura 2000, le chantier du viaduc ferroviaire de MontLouis nécessitait une attention rigoureuse pour préserver la biodiversité locale. Les équipes d’ONF Vegetis ont collaboré avec un écologue mandaté par SNCF Réseau afin d’intégrer des mesures de protection environnementale dans les travaux.

Deux priorités environnementales ont guidé l’intervention :

• La protection des Sternes, des oiseaux sensibles nichant sur les îlots sableux proches du pont, qui nécessitent calme et sécurité pendant leur période de nidification.
• Le contrôle de la propagation de la Jussie, une plante invasive présente dans la Loire, dont la prolifération aurait pu déséquilibrer l’écosystème fluvial.

Les 380 arbres retirés lors du chantier ont été valorisés de manière responsable en bois-énergie. Environ 200 tonnes de bois ont été acheminées vers une chaufferie située à seulement 10 kilomètres du chantier, dans la région de Tours. Cette valorisation locale a permis de limiter l’impact carbone lié au transport tout en répondant aux besoins en énergie renouvelable du territoire.